<- Retour

Rentrée Partenaires/Valeurs mobilières : « La recherche de rendement incitera à aller chercher des primes de risques »

Le 26 janvier 2015  

Pascale Auclair, Global Head of Investments à La Française GAM, qui s’exprimait lors de la Rentrée Partenaires de La Française, le 13 janvier dernier, assure aussi que « les divergences de timing entre la FED et la BCE seront en 2015 des facteurs de volatilité qui nécessiteront des stratégies flexibles ».

« Si le démarrage très chahuté de l’année est emblématique de ce que sera 2014, nous sommes confiants sur notre capacité à dégager de la performance, dans un contexte de croissance mondiale certes modérée, mais qui reste sur sa tendance long terme » analyse Pascale Auclair, Global Head of Investments à La Française GAM, qui s’exprimait lors de la Rentrée Partenaires de La Française, le 13 janvier dernier. « La croissance solide et pérenne attendue à 3-3,5% aux Etats-Unis, restera un point d’appui important pour les allocations au cours de l’année » ajoute Pascale Auclair. Elle observe en effet que l’économie américaine est en milieu de cycle et qu’elle est donc  lisible versus celle des autres zones, la confiance des ménages, le niveau des investissements et celui de la consommation étant élevés, tandis que du fait de la modération salariale, aucune tension sur l’inflation sous-jacente n’est observée.

Chute des cours du pétrole et de l’euro, un véritable effet d’aubaine

Cependant, les différentes zones du Monde se montrent plus indépendantes en termes d’activité  les unes vis-à-vis des autres. C’est ainsi que la Zone euro est pour sa part « à la frontière de la stagnation », ayant perdu même sa locomotive allemande, affectée par le ralentissement du commerce mondial et les déboires de la Russie. En outre, si l’Espagne, le Portugal et l’Irlande ont bien entrepris des réformes structurelles, la France et l’Italie sont en retard dans ce processus. Cependant, deux phénomènes récents sont désormais à prendre en compte : la chute des cours du pétrole et de l’euro. C’est un véritable effet d’aubaine dont bénéficieront les entreprises, qui verront leurs marges s’améliorer, et les consommateurs. Pascale Auclair juge ainsi que l’impact de ces nouveaux facteurs sur la croissance de la Zone Euro pourrait être de l’ordre de +0,5%.

Et ce d’autant plus qu’elle estime que les cours du pétrole ne devraient pas se redresser du fait d’une surabondance de l’offre dans un contexte de baisse de la demande chinoise, mais aussi d’ accords sur les prix entre pays émergents, par exemple  la Chine et la Russie. En conséquence, le nouveau prix d’équilibre devrait se situer aux alentours de 50 dollars. La zone Asie bénéficiera également de ce recul du cours du pétrole. L’atterrissage de la croissance  chinoise vers les 7%, voire 6% se fera en bon ordre car la Banque Centrale chinoise bénéficie de bonnes marges de manœuvre monétaires pour intervenir et assurer la stabilité de l’économie. Lorsque nécessaire, les autorités chinoises ont en outre la possibilité de mettre en place des plans de soutien.

Les marchés actions, forte conviction pour 2015

Dans ces conditions, les cycles économiques étant différents selon les zones, il est naturel que les cycles monétaires divergent aussi. Un "Quantitative easing" est en place au Japon et débute en Zone euro, tandis que la FED va normaliser sa politique monétaire. Mais la Réserve Fédérale américaine agira progressivement et ne devrait opérer son resserrement qu'après l'été. "Ces divergences de timing entre le FED et la BCE seront cependant des facteurs de volatilité qui nécessiteront des stratégies flexibles" précise Pascale Auclair. Sur les marchés actions, qui font partie de ses fortes convictions pour 2015, la réactivité sera de mise, en particulier dans le cadre d'une approche géographique. Les actions américaines lui inspirent une grande confiance, qui doit se concrétiser par une bonne exposition à ce marché. Mais leur forte valorisation peut inciter à surpondérer tactiquement les actions européennes, en particulier celles qui joueront le dollar ou la croissance domestique. A l'inverse, les bourses émergentes, affectées par le recul des cours des matières premières et dont les devises restent volatiles, seront sous-pondérées.

Enfin, "dans une perspective de recherche de rendement, nous éviterons les taux « core », qui resteront très bas et donc peu compétitifs vis-à-vis des autres classes d'actifs, ajoute Pascale Auclair. Il sera donc nécessaire d'aller chercher des primes de risque, car elles se sont bien réajustées, comme sur la dette émergente par exemple, mais aussi sur le crédit investment grade, et plus encore sur le high yield".

Retrouvez également les interventions de la "Rentrée Partenaires" de :

> Marc Bertrand, Directeur Général de La Française GREIM
> Arnaud Sarfati, Directeur Général de La Française Bank, succursale de Paris

En savoir plus

Sur les Produits Valeurs Mobilières

Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.