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Patrick Rivière, « L’invité du mois » du magazine Gestion de Fortune

Le 09 septembre 2020 Expertises

Retrouvez l’entretien de Patrick Rivière, Président du directoire de La Française, pour le magazine Gestion de Fortune.

Son parcours

Diplômé de l’Institut de science fnancière et d’assurances (ISFA), Patrick Rivière commence sa carrière en 1983, chez Cholet-Dupont, avant de rejoindre Fimagest en 1985. Après le rachat en 1996 de cette entité par Générale de Banque, il est nommé à la tête de Générale de Banque Asset Management.
Dans le cadre de l’acquisition de cet établissement par Fortis, il devient ensuite CEO de Fortis Investment Management. Fin 1999, il arrive chez Invesco pour diriger Invesco Continental Europe. C’est en 2008 qu’il entre à l’UFG avant le rapprochement de celle-ci avec La Française des Placements, dont il est nommé directeur général jusqu’à sa nomination à la présidence du directoire du groupe La Française, le 11 mai 2020.

"J'aime anticiper les tendances produits"
Créée en 1975, La Française s’est imposée au fl des ans comme un acteur qui compte dans le paysage de la gestion d’actifs, non seulement dans le domaine de l’immobilier, mais aussi dans celui des valeurs mobilières. Depuis une dizaine d’années, le groupe s’est organisé autour de ces deux piliers pour conquérir de nouveaux segments de clientèle, en France comme à l’étranger,
avec un modèle multi-boutique et des expertises ESG. Nous avons rencontré Patrick Rivière, son nouveau président du directoire, depuis mai 2020, qui s’explique sur ses ambitions

Dans quelles circonstances avez-vous été nommé président du directoire de La Française ?
Ma nomination est intervenue dans des circonstances singulières, en période de confnement, mais c’est un hasard de calendrier car le départ de Xavier Lépine, d’un commun accord avec l’actionnaire majoritaire, le Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE), avait déjà été programmé depuis un certain temps. J’avais rejoint Invesco quelques mois avant l’éclatement de la bulle des technos et été nommé numéro deux de l’UFG [laquelle a ensuite fusionnée avec l’ex-La Française des Placements, ndlr] quelques jours avant la faillite de Lehman Brothers. J’ai toujours eu le sens du timing ! Plus sérieusement, ma nomination à ce poste traduit avant tout une logique de continuité dans le management du groupe.

Quelle gouvernance a été mise en place ?
Je suis entouré d’une équipe qui se compose de Pascale Auclair, membre du directoire depuis mai 2018, et de deux nouveaux membres, Marc Bertrand et Philippe Lecomte. Pascale Auclair est secrétaire générale du groupe, qu’elle représente auprès des associations professionnelles et des instances de place. Elle en est le porte-parole. Elle est aussi responsable de la recherche et de l’investissement socialement responsable.
Bénéficiant d’une expérience d’une vingtaine d’années au sein du groupe, Marc Bertrand pilote l’ensemble des activités immobilières, qui incluent la plateforme « innovation » digitale. Cette plateforme fédère les activités identifées comme des « business clés » pour le futur. Il représente La Française auprès des instances immobilières de place. Philippe Lecomte, qui a rejoint le groupe en 2012, prend la responsabilité du développement, en France et à l’international. Il conserve la responsabilité de la plateforme de distribution transversale. Il est également en charge des participations. Enfn, il pilote l’offre « produits » du groupe et la communication externe.

Quelles sont vos spécialités ?
La fusion de début 2009 a permis d’élargir l’offre de produits (immobilier, fxed income, fonds diversifés, actions…) et d’élargir la base de clientèle (retail, institutionnels, indépendants du patrimoine…). Nos activités reposent depuis l’origine sur deux piliers : immobilier et actifs fnanciers. Nous avons aussi accru nos efforts à l’international. En 2019, La Française a fnalisé l’acquisition du groupe allemand Veritas. Les expertises apportées par les équipes de gestion, basées à Hambourg et à Francfort, sont venues compléter celles de nos propres équipes, basées à Paris, avec un accent mis sur la gestion du risque (suivant la méthode Risk@Work). Nous y cultivons une approche quantitative, en complément d’une approche fondée sur des convictions profondes.

Propos recueillis par Michel Lemosof