Croissance américaine au troisième trimestre

Le 31 octobre 2016 Investissement

Croissance robuste au T3 pour les États-Unis, aidée par une forte contribution des exportations

Essentiel marché de François Rimeu

Une semaine chargée qui se termine par un chiffre attendu par le marché tout entier : la croissance américaine du troisième trimestre.

Revenons tout d’abord sur le début de semaine, marqué par la poursuite du mouvement vendeur obligataire, provoqué au départ par un chiffre de croissance britannique meilleur qu’attendu. Ce mouvement a été ensuite entretenu par les commentaires du Président de la Banque centrale européenne (BCE) qui déclare que des taux négatifs pendant une période trop prolongée ne sont pas souhaitables. Au total les taux se tendent d’environ 15-20cts sur la semaine et presque 30cts depuis le début du mois d’octobre.

Les publications économiques de la semaine ont été de bonne facture : indicateur PMI euro bien orienté et PMI américain en accélération, permettant une croissance à 2.9% aux États-Unis vs 2.6% attendu. La décomposition de ce chiffre est de plus plutôt rassurante même si la contribution de la consommation décélère. Ces chiffres ont évidemment eux aussi contribué à entretenir le mouvement de correction obligataire.

Les résultats des sociétés américaines continuent également de tomber, jusqu’ici cela reste une bonne saison :

  • 275 annonces sur 500 pour le S&P 500, indice des plus grosses capitalisations américaines
  • 75% au-dessus, 6% en ligne et 19% en dessous : mieux que d’habitude.
  • Croissance d’une année sur l’autre : +3% contre environ -1% attendu avant la saison.

La question que tout le monde se pose maintenant est la suivante : où s’arrête cette correction obligataire ? Nous la pensons probablement proche de la fin, au moins pour les prochaines semaines :

  • Le mouvement a été très violent, entretenu par le deleveraging des modèles systématiques. Les marchés sont maintenant clairement survendus, et notre biais contrariant nous pousse à aimer ce type de positions
  • Les investisseurs ne sont pas long d’actifs obligataires de pays développés. Ils sont très long de dette d’entreprises, mais ont fait grossir leur positions cash relativement à leurs positions sur les govies
  • Nous ne croyons pas à un tapering de la BCE et nous pensons que la BCE va poursuivre son programme de rachat d’actifs. Oui l’inflation va augmenter via les effets de base dans les mois qui viennent, mais redescendre ensuite et en demeurant inférieur à l’objectif de la BCE.

A la semaine prochaine,

Chaque semaine l'Essentiel Marchés vous propose une analyse des dernières actualités financières par François Rimeu, Responsable du Pôle Total Return La Française Asset Management.