Stratégie Carbon Impact – Focus thématique du mois de mars

Le 20 mars 2019 Expertises

Compte rendu de nos réunions avec des dirigeants d’entreprises à New-York et de la conférence annuelle des investisseurs institutionnels.

Bilan carbone

L’empreinte carbone de la partie conventionnelle du fonds (97% des encours) continue à être à des niveaux optimisés autour d’une trentaine de tonnes par million d’euros investis, moins d’un cinquième du MSCI AC World* (à 131 t CO2 pour 1 million d’euros).

Composition actuelle du portefeuille

Les entreprises en transition constituent actuellement 40% du portefeuille, tandis que les sociétés facilitant la transition représentent 57%. Les pures « Cleantechs » représentent moins de 3% du portefeuille.

Nous surpondérons également l'Amérique du Nord en raison de la dynamique de ses sociétés en transition et de celles qui couvrent déjà une grande partie de leurs besoins énergétique par le biais de sources d'énergie renouvelables. Ces dernières sont souvent également des « entreprises facilitant la transition » (telle que Microsoft, la position du fonds la plus importante). L'Europe ainsi que les pays émergents (sauf la Chine) sont sous-pondérés par rapport à l'indice de comparaison.

Carbon Impact : Carnet de voyage

Début mars 2019, l’équipe chargée de la stratégie Impact Carbone s’est rendue une semaine aux États-Unis, pour rencontrer les directions des entreprises dans leurs sièges à New-York et pour participer à la 40ème conférence annuelle des investisseurs institutionnels organisée par Raymond James, qui rassemble plus de 350 entreprises nord-américaines sur trois jours.

Au total, nous avons pris part à huit réunions individuelles (Verizon, Etrade, Tapestry, BlackRock, AIG, Nasdaq, Crown Castle et Nextera), 17 réunions en petit comité (Flir systems Composites TPI, Concho Ressources, Weyerhauser, RJF, American Tower, Legget & Platt, Cyrus One, CME, Walmart, UPS, Waste Connections, Charles River Laboratories, Jack Henry & Associates, CDW, Stanley Black & Decker et Shopify) et avons assisté à plus de 45 présentations. Nous nous sommes focalisé sur les sociétés industrielles et technologiques au travers de nos 3 axes de prédilection.

Macro : Dans l’ensemble, les dirigeants sont relativement sereins en ce qui concerne le contexte économique, soutenu par la réforme fiscale et un environnement réglementaire favorable. Ils défendent fermement la bonne santé de l’économie américaine et identifient un ralentissement de la croissance en Chine et en Europe comme risque majeur, en n’écartant pas les risques liés au Brexit. La principale hypothèse sous-jacente demeure la résolution des tensions commerciales.
Pour la première fois, la dimension ESG était présente dans tous les discours des dirigeants et nous avons finalement pu discuter de la question du développement durable lors des réunions d’investisseurs.

Aux États-Unis, les entreprises, qui avaient auparavant négligé la notion de développement durable, réalisent maintenant l’opportunité de création de valeur qu’elles ont manquée. Elles essaient désormais de répondre rapidement à la forte demande des investisseurs. Cependant, sans surprise, nous notons toujours un manque total de compréhension ainsi qu’un sentiment d’impuissance face à ces nouveaux enjeux. L’engagement des investisseurs pour mener et éduquer les différents acteurs jouera un rôle majeur dans la bonne conduite de cette transition.

Walmart (~2% de LFIP Carbon Impact Global) se démarque : il était très encourageant de voir le directeur financier, Brett Biggs, incarner avec force les efforts du premier distributeur mondial en matière de développement durable depuis ses grandes controverses sociales il y a une quinzaine d’année. La direction de Walmart tire parti de sa position dominante en tant que premier employeur privé avec environ 2 millions de salariés dans le monde afin d’influer sur le comportement des marchés sur lesquels elle opère. Brett Biggs nous a également fièrement parlé du projet Gigaton, qui vise à décarboner l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de Walmart et à créer de nouveaux standards pour cette industrie, tout en notant une certaine frustration en raison du peu de crédit accordé par les agences de notation ESG, qui n’ont accepté que très récemment de rencontrer la direction de Walmart.

Nous avons eu une discussion encourageante lors de notre réunion avec le principal fournisseur d’énergies renouvelables, Nextera Energy Partners « NEP » (~1% de LFIP Carbon Impact Global). NEP, qui a fait face à une potentielle baisse de ses flux de trésorerie après l’annulation de ses contrats d’achat d’électricité (PPA) et la faillite du groupe Californien PG&E, a prouvé une nouvelle fois sa flexibilité opérationnelle et financière en organisant dans un délai d’un mois l’acquisition et le financement d’environ 611 mégawatts de projets d’énergie renouvelable (six solaires et éoliens). Les institutions financières ont manifesté un grand intérêt pour le financement de cette opération. Cela permet à NEP de maintenir son objectif de croissance annuelle des revenus de 12-15% et de croissance des bénéfices de 15-18% au cours des prochaines années.

 

Retrouvez l'intégralité du bilan carbone du fonds LFIP Carbon Impact Global (pdf)

 

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