Gestion sous mandat : Bilan 2016 et Perspectives 2017

Le 02 février 2017 Expertises

L’année boursière 2016 aura, comme attendu, réservé aux investisseurs bien des surprises et des rebondissements pour finalement s’achever avec des performances positives sur la plus grande partie des zones géographiques et des perspectives pour 2017 globalement plus favorables.

Du coté obligataire, inversement, les évolutions haussières des taux d’Etat ont entraîné des dégagements significatifs au dernier trimestre, avec des tensions sur les taux constatées depuis 2 mois parfois très significatives, même avec des banques centrales pourtant toujours très présentes. En fait, on a assisté au cours de ce dernier trimestre 2016 à un re-balancement des investissements des marchés obligataires vers les marchés actions, renforcé avec l’élection surprise de D.Trump à la présidence des Etats-Unis, et qui a conforté la meilleure tenue des marchés d’actions amorcée au cours de l’été, une fois l’effet « bombe » du Brexit digéré par les marchés.

Sur cette seconde partie d’année, les mouvements extrêmes se sont donc multipliés, sans pour autant provoquer de tensions élevées sur la volatilité.

  • le dollar US retrouve les points hauts de 2000 et la livre britannique rebondit de 10% après le repli post-Brexit.  Le yen inversement perd 15% depuis fin septembre.
  • l’or, qui avait profité au premier semestre de la défiance généralisée des investisseurs sur les marchés, est en recul de plus de 10% par rapport au point haut de cet été.
  • Sur les marchés obligataires, les primes de risque des pays intra zone euro retrouvent leurs niveaux de 2014, soit ceux d’avant les annonces très volontaristes de la BCE. Entre temps, la BCE a tout de même injecté dans le système plus de 1500 milliards d’euros, et elle n’envisage pas de stopper dans l’immédiat ses injections mensuelles de liquidités qui devraient être maintenues encore 9 mois à minima (rachat d’actifs obligataires de toutes natures à hauteur de 60 milliard d’euros mensuels à partir d’avril contre 80 milliards actuellement).
  • le marché du crédit pâtit de cette remontée des taux d’Etat, même si les obligations des émetteurs les moins bien notés résistent mieux sur la période récente (la surprime exigée pour ces émetteurs High Yield a servi d’amortisseur pour tempérer l’impact de la hausse du taux de référence lors de séances de fortes tensions de début novembre).
  • les marchés émergents, qui avaient enfin su séduire les investisseurs après une année 2015 calamiteuse, ont subi des sorties massives depuis novembre, provoquant un repli significatif des performances des indices actions et obligations toutes zones confondues, malgré le rebond des matières premières en général et du pétrole en particulier.
  • les indices actions des pays développés profitent largement de ces sorties et saluent à la fois les meilleures publications macro, des indices de confiance en hausse et des révisions positives des taux de croissance estimés pour 2016 et 2017. Par ailleurs, les publications micro des résultats des entreprises pour le T3 2016 ont confirmé l’amélioration macro et devraient conserver la même tendance pour les publications du dernier trimestre. De quoi séduire encore les investisseurs de long terme qui n’hésitent pas à investir sur des niveaux de PE (Price Earning- valorisation des bénéfices attendus) sur des multiples historiquement au plus haut.

Finalement, l’amnésie joue à plein depuis deux mois :
Oubliés le Brexit, le non aux propositions du referendum italien et la démission du charismatique Matteo Renzi, le pétrole à 25$ et ses conséquences sur les déficits publics des pays de l’OPEP, les craintes de choc de croissance en Chine, au Brésil etc…. Oubliés, les stress sur le secteur bancaire européen, et les risques de faillites pour des banques italiennes ou espagnoles de premier ordre. Il est vrai que la remontée des taux et la repentification des courbes contribuent très significativement à la restauration des marges pour un secteur bancaire récemment dans l’incapacité d’effectuer son activité de prêteur sans dégrader son Résultat Net. Oubliés, les mouvements de contestation et la montée du populisme en Europe, les crises géopolitiques et les conflits au Moyen-Orient. Oubliées la destitution du Mme Dilma Roussef au Brésil, la faillite du Vénézuela qui a succombé à la baisse du pétrole et les craintes d’une crise sur le Marché du High Yield américain où les entreprises exploitantes de pétrole de Schiste sont largement représentées et frôlaient la faillite, incapable d’assumer une baisse prolongée des cours du baril…

Désormais, dans la continuité de ce qui a été mis en place au cours de cet automne, les marchés ont choisi de saluer ce qu’ils pensent être un programme très  keynésien en préparation aux Etats-Unis, axé sur un plan de relance industrielle de grande ampleur, des grands travaux d’infrastructures programmés ( sans plus de précision sur leurs financements cependant !) et une politique fiscale très favorable aux entreprises US et  à la consommation domestique. De quoi propulser les indices boursiers américains sur des niveaux records et permettre une remontée significative du dollar face aux autres devises.

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