Retour de la volatilité !

Le 09 mars 2018  

Au-delà des considérations techniques ayant amené ce mouvement (voir flash), penchons-nous sur les raisons fondamentales qui pourraient expliquer le coup d’arrêt récent porté à la bonne dynamique des marchés actions depuis la fin de l’été 2017.

La hausse des taux ?

Ce n’est sans doute pas une bonne nouvelle mais elle est légitime dans le contexte de croissance mondiale et de normalisation monétaire qui prévaut… et il est tout de même difficile d’imaginer qu’une hausse de 50 points de base des taux, en supposant que l’amplitude du mouvement reste modérée, puisse avoir un impact très négatif sur les bénéfices. Cette hausse ne nous semble pas de nature à remettre en cause la bonne santé des secteurs immobiliers ni avoir un impact potentiel conséquent sur le refinancement des sociétés américaines.

La hausse de l’inflation ?

La relation entre l’inflation et les bénéfices des entreprises n’est pas simple à analyser. Les actions étant des actifs réels, elles doivent profiter de l’inflation via une hausse de leurs bénéfices. Mais ce constat ne reste vrai que jusqu’à un certain niveau, une inflation trop importante augmentant l’incertitude et donc les primes de risque. Historiquement, les valorisations des marchés sont à leur maximum pour une inflation entre 3 % et 3.5 %, or l’inflation, même en redressement, est encore loin de ce standard et ne constitue donc pas une menace.

La baisse des liquidités excédentaires ?

Il faut garder en tête que de manière globale, les bilans des banques centrales sont encore en augmentation et que cela va rester vrai a minima jusqu’en fin d’année. Nous n’anticipons pas de retrait brutal des liquidités excédentaires à court ou moyen terme.

La politique protectionniste de Donald Trump ?

Il faut prendre un peu de recul face aux récentes annonces : même si elles entraient en vigueur, elles n’impacteraient que modestement la croissance via le commerce mondial, et n’ont que rarement donné lieu, historiquement, à une escalade des mesures protectionnistes. Cela reste toutefois un point de vigilance si ces mesures étaient appliquées à des secteurs clefs.

 

Pour toutes ces raisons, nous restons positifs sur les marchés actions à moyen terme et considérons l’ajustement significatif des valorisations comme une opportunité. Nous conservons par ailleurs un biais légèrement haussier sur les points morts d’inflation, et les taux de manière générale.

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