Du côté des actions, « la menace du protectionnisme » et « la volatilité du marché financier »

Le 13 septembre 2018 marchés

Aux prémices de l’été, nous avions adopté une attitude tactiquement prudente et fondamentalement positive. Deux mois se sont écoulés et nous pouvons observer de nouveaux nuages à l’horizon.
La Banque Centrale Européenne, dans sa déclaration de politique monétaire, a identifié deux risques majeurs : « La menace du protectionnisme » et « la volatilité du marché financier »

Au niveau macro-économique, les indicateurs ont continué de se détériorer dans la plupart des régions du globe. Particulièrement en Europe, la France a dû abaisser ses prévisions de croissance du PIB de 0.3pt en 2018 et 0.2pt en 2019 et l’Allemagne a vu ses commandes à l’industrie se réduire.

"Les menaces du protectionnisme"

Le 1er round de la guerre commerciale est désormais acté suite à la seconde portion de 50 milliards d’importations venant tout juste de prendre effet. Cela porte le total d’échanges bilatéraux taxés à 190 milliards de dollars. Le 2nd round pourrait être bien plus important avec 260 milliards de biens concernés. Enfin, même si le spectre d’une taxation des biens automobiles semble s’éloigner, celle-ci pourrait concerner 360 milliards de dollars d’importations américaines. Ce bras de fer entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux a des impacts sur la confiance des entreprises, et l’investissement de celles-ci s’est sensiblement réduit depuis le début de cette guerre commerciale.

Le risque politique ou "la volatilité du marché financier"

L’Italie reste la première source d’inquiétude de la BCE. Au-delà des problèmes structurels de l’économie italienne, l’accession au pouvoir d’une coalition eurosceptique contribue à déstabiliser la zone euro. Alors que la 1ère version du budget européen 2019 doit être rendue pour le 27 septembre, M. Salvini milite pour plus de largesses budgétaires dans le but d’accroître les dépenses sociales, de réduire les impôts et de financer de grands projets d’infrastructure. Ces revendications mettent sous pression la dette italienne, voire celle de l’ensemble de la zone euro.

Divergence de performance entre les marchés américains et européens

Malgré une appréciation du dollar depuis le début de l’année, le S&P500 a surperformé le Stoxx Europe 600 de plus de 13 points (exprimé en EUR). La comparaison est encore plus criante contre les marchés émergents. Le marché américain, aujourd’hui plus que jamais, semble être un refuge pour les investisseurs.

L’Europe reste attractive avec une valorisation à 13,7x les bénéfices des 12 prochains mois contre une moyenne 5 ans à 14,5x. Les Etats-Unis sont à 17x contre une moyenne historique à 16,4x.

N°193 - Septembre

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