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Stratégie carbon impact – focus thématique du mois d’octobre

Le 30 octobre 2019 Expertises

Retrouvez ce mois-ci les opportunités d’investissement au sein de notre stratégie Carbon Impact, répondant à l’évolution constante des énergies renouvelables.

L’empreinte carbone du portefeuille continue à être à des niveaux optimisés autour de 30 tonnes par million d’euros investis, une petite partie du MSCI AC World* (à 122 t CO2 pour 1 million d’€).

Source: Light Trade
* Le fonds ne dispose pas d’indice de référence, le MSCI ACWI est donné à titre uniquement indicatif.

Les entreprises en transition constituent actuellement 47% du portefeuille, tandis que les sociétés facilitant la transition représentent 46%. Les pures « Cleantechs » représentent moins de 3% du portefeuille.

Nous continuons à surpondérer l’Amérique du Nord en raison du dynamisme de ses entreprises en transition comme Walmart et UPS et de celles qui couvrent déjà une forte proportion de leurs besoins en énergie par des sources d'énergies renouvelables. Ces dernières sont souvent des entreprises facilitant la transition (comme Microsoft, la plus grande position dans le fonds).

Données non contractuelles susceptibles d’évoluer dans le temps. Performances de la part R. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Le produit présente un risque de perte en capital. Autres risques : actions, devises, marché, gestion, de modèle, et (si conditions de marché inhabituelles) liquidité et opérationnels.

En septembre 2019, l’équipe de gestion a eu l’opportunité de se rendre à Francfort pendant le salon de l’automobile pour une rencontre avec les managements du secteur et découvrir les tendances et innovations. Le virage vers l’efficience, l’électrification et l’automatisation se poursuit, soutenu par une réglementation incitative et une prise de conscience des utilisateurs. L’offre électrique se précise, nous attendons l’accueil de la demande.

Rencontre avec les managements :

Du côté des constructeurs automobiles nous avons rencontré le management de Daimler, Volkswagen, Renault et PSA. Une amélioration est attendue pour la fin d’année, facilitée par des bases de comparaisons faibles (mise en place de la nouvelle norme WLTP) mais les discussions étaient principalement tournées autour de la règlementation. Le discours est plutôt confiant concernant le respect de la règlementation européenne pour 2020/2021 (émission maximale de 95g de CO2/km). Le déploiement de l’offre alternative (électrique/hybride) accélère et les constructeurs la pilotent afin d’éloigner les risques d’amende (95€ par gramme par véhicule payable en 2021 pour 2020) et de réputation auprès des clients. Les intervenants du secteur gardent en tête l’impact du Dieselgate pour Volkswagen. WLTP : (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures) nouvelle norme d’essais d’homologation des véhicules permettant de mesurer la consommation de carburant, l’autonomie électrique et les rejets de CO2 et de polluants suivant différents cycles représentatifs d’une conduite en conditions réelles.

Les constructeurs s’accordent sur deux points importants liés aux véhicules électriques :

  • Les véhicules électriques devraient avoir un impact dilutif sur les marges en 2020 du fait d’un rapport volume de production vs coûts négatif. Le secteur anticipe une baisse des coûts de batteries associée une hausse des volumes permettant d’atteindre un coût identique au moteurs thermiques d’ici 2023.
  • La stimulation de la demande nécessite une participation des Etats (subventions comme le bonus écologique en France, Allemagne, Suède et Slovénie, développement d’infrastructures de recharges). Les constructeurs pourraient mener une politique commerciale agressive afin d’atteindre leurs objectifs de ventes, ce qui impacterait négativement leurs marges.

Du côté des fournisseurs automobiles, nous avons rencontré les managements de Plastic Omnium, Continental et Michelin. Leurs anticipations de croissance du marché automobile sont ternes mais les entreprises rencontrées sont confiantes sur leur capacité à surperformer le marché via la hausse du nombre de composants intégrés dans les véhicules et une politique stricte de réduction des coûts. Les principaux axes d’investissement se dirigent vers :

  • l’info-divertissement : cockpit du futur (sécurité avancée, bien être à bord, confort thermique avancé), intégration de nouveaux services (navigation connectée, reconnaissance vocale, journaux d’information, historique de trajets et modes de conduite accessibles depuis un smartphone,…)
  • l’automatisation : du stade 2 (gestion des distances, centrage véhicules, changement de files) au stade 5 (véhicule 100% autonome développé notamment pour les transports en commun)
  • la réduction des émissions de CO2 : amélioration des pots catalytiques (Plastic Omnium / Bosch / Continental), développement des véhicules 48V (Valeo, Bosch, Continental, Faurecia…)
48V : technologie d’hybridation dite légère à coût réduit. Elle est composée d’un alternateur spécifique et d’une batterie de faible capacité permettant une assistance au démarrage et à l’accélération mais ne permettant pas un roulage en 100% électrique. La réduction annoncée des émissions de CO2 est de l’ordre de 15%
  • le développement de l’hydrogène et de la pile à combustible permettant d’offrir une autonomie étendue notamment pour les poids lourds

Salon de l’automobile :

Nous avons eu l’opportunité de nous rendre au salon de l’automobile et de nous imprégner des tendances du marché. Le véhicule électrique était omniprésent sur les stands, tant chez les marques mass market telles que Seat (el-born), Volkswagen (ID3, e-up, e-golf et les concepts car ID) et Honda (Honda-e), que les marques premiums (Audi E-tron -VW Group, Mercedes EQC).
WLTP

Données non contractuelles susceptibles d’évoluer dans le temps. Performances de la part R. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Le produit présente un risque de perte en capital. Autres risques : actions, devises, marché, gestion, de modèle, et (si conditions de marché inhabituelles) liquidité et opérationnels.

Les constructeurs de véhicules sportifs ont également présenté des modèles avec des motorisations hybrides telle que la Lamborghini Sian (VW Group) dont la motorisation essence est couplée à la technologie 48V et des modèles 100% électriques telle que la Porsche Taycan (VW Group).

Les fournisseurs automobiles travaillent également sur les innovations de demain via de nouvelles solutions de sécurité (avertisseur d’angle mort, franchissement de ligne, freinage automatique d’urgence, …), d’info-divertissement (bien-être à bord, propositions de contenus personnalisés, …) et d’automatisation avec notamment la présence de navettes automatisées Continental et Bosch sur le salon.

Données non contractuelles susceptibles d’évoluer dans le temps. Performances de la part R. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Le produit présente un risque de perte en capital. Autres risques : actions, devises, marché, gestion, de modèle, et (si conditions de marché inhabituelles) liquidité et opérationnels.

L’ascension des indices à des sommets annuels en septembre s’est accompagnée d’une brutale rotation sectorielle centrée sur la première quinzaine du mois. Les secteurs dits « Value » se sont particulièrement illustrés, notamment les financières. La rotation sectorielle a également profité à l’Automobile et au secteur pétrolier alors que les secteurs défensifs ont été victimes de prises de profits. Les marchés financiers restent très sensibles à la moindre annonce relative aux relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Si les marchés Actions ont entamé un rebond en septembre, principalement portés par le secteur «Value», la fin d’année s’annonce bien plus compliquée après l’annonce d’indicateurs macro-économiques pointant sur une nette dégradation de la conjoncture. Le momentum de bénéfices par actions pourrait à nouveau se dégrader, faisant craindre que l’exercice 2019 se termine par une stagnation, voire une contraction des résultats. La visibilité apparait donc limitée sur les marchés Actions.

Sur le mois de septembre 2019, le fonds La Française Lux Carbon Impact Global a sous-performé l'indice MSCI ACWI (indice à titre de comparaison). Depuis le début de l'année, le fonds sous-performe par rapport au MSCI ACWI.

Sur le mois de septembre, les sociétés facilitant la transition (notamment Tdk, Apple, Microsoft & Umicore) contribuent le plus positivement à la performance. Shopify, Visa & Samsung SDI contribuent négativement. Parmi les sociétés en transition Toronto Dominion, Sanofi, JPM, Walmart & Etrade se distinguent positivement tandis que United Health & Incyte pèsent sur la performance.

La contribution des fournisseurs de solution était neutre.

Depuis le début de l’année, par rapport à l'indice MSCI ACWI, les secteurs de la technologie et de la santé sont les plus forts contributeurs. La sous-pondération des secteurs des financières, de l’énergie et des matières premières impacte négativement la performance relative du fonds (principalement sur les 15 premiers jours du mois de septembre).

Les grandes proportions entre les trois catégories restent inchangées et compte tenu du contexte économique décrit plus haut, le positionnement relativement défensif est maintenu.

Terminé de rédiger le 15/10/19 par Hugo Bonnard et Nina Lagron, CFA

Carbon Impact Global